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À l’occasion du 150e de la YWCA Québec, nous avons demandé à l’illustratrice Paquet de trouble illustration d’imaginer des scènes mettant de l’avant les différentes personnes qui animent la Y depuis sa création. La murale réunissant les 10 illustrations sera visible sur notre façade pendant toute l’année 2025. Découvrez l’histoire derrière chaque scène à travers une série d’articles disponibles sur notre page spéciale 150 ans.

Les fondatrices de la YWCA Québec : pionnières de l’engagement social

La Young Women’s Christian Association (YWCA) de Québec est aujourd’hui une institution essentielle pour les femmes de la région. Mais derrière cette organisation se cachent des femmes visionnaires qui, dès 1875, ont posé les bases d’un refuge d’entraide et d’accompagnement destiné aux femmes en difficulté.

Une institution née d'un besoin criant

Le 23 février 1875, une centaine de dames et de messieurs issus des milieux protestants de Québec se rassemblent pour créer la Women’s Christian Association (WCA). Leur objectif? Offrir un lieu d’hébergement et de soutien aux femmes en situation précaire. Rapidement, un noyau de femmes engagées prend en charge l’organisation et la mise en place de l’association. En quelques mois, ces fondatrices parviennent à structurer l’association, à louer un local et à obtenir un bail symbolique du gouvernement pour la Redoute Dauphine, un ancien logement militaire.

Des femmes de conviction

Les pionnières de la WCA sont issues de familles anglo-protestantes, souvent de la bourgeoisie d’affaires. Elles sont épouses de banquiers, de pasteurs, de marchands et parfois de militaires. Parmi elles, Mary Gibbons McNab (Cassels), qui a eu 14 enfants, incarne à la fois la force et l’engagement social des femmes de son époque. Son implication inspire d’autres femmes à la rejoindre, telles que Margaret Glass (Mme William Roger Dean), qui dirigera l’organisation pendant plus de 30 ans, ou encore Louisa Flora Pope, dont la plume et la mémoire de l’institution ont permis de conserver l’héritage de ces premières années.

Une mission sociale face aux obstacles

Le contexte économique et social de Québec en cette fin de XIXe siècle est marqué par l’industrialisation et un afflux de femmes migrantes en quête de travail. La WCA se donne pour mission d’accueillir ces jeunes travailleuses, mais aussi de venir en aide aux femmes en détresse. Cette approche provoque parfois des réticences au sein de la communauté, mais les fondatrices persévèrent, mobilisant des fonds et des appuis au sein des réseaux d’affaires et religieux.

Un héritage toujours vivant

Malgré les difficultés, la WCA évolue et devient en 1911 la YWCA, réaffirmant son engagement envers les femmes. L’influence des premières dirigeantes se fait encore sentir aujourd’hui : leur vision d’une entraide féminine efficace et respectueuse a posé les bases d’une institution qui, 150 ans plus tard, demeure une actrice majeure du soutien aux femmes.

L’histoire de ces pionnières mérite d’être racontée et célébrée, car leur engagement a permis à d’innombrables femmes de trouver refuge, soutien et espoir.